Lake Keepers – Fathers
Aujourd’hui, Amnusique vous propose de vous évader avec le morceau intitulé « Fathers » de Lake Keepers, qui est très certainement notre titre coup de cœur de ce début d’année 2016. Emmanuel J. aka Lake Keepers est musicien, chanteur et producteur de musique électronique Parisien au parcours pour le moins atypique. Après avoir arpenté les studios et les scènes avec ses groupes de musique folk et de métal pendant plus de 10 ans, Emmanuel décide en 2015 de se tourner vers l’électro avec son projet solo Lake Keepers. Plus personnel, plus direct et plus brut, ce projet tire ses bases des nombreux voyages d’Emmanuel et de son amour infini pour l’Amérique du Sud et la Bolivie. Bien loin de l’univers musical des deux groupes avec qui il tourne encore, les mélodies envoûtantes et oniriques de Lake Keepers ne vous laisseront certainement pas indifférents…
C’est à l’autre bout du monde que l’histoire de Lake Keepers prend véritablement sa source. En effet, pendant plus de dix ans, Emmanuel grandit et se construit au rythme des ambiances festives, chaleureuses et musicales typiques des rues d’Amérique Latine. Entouré de sa famille, le jeune garçon parcourt le continent sud-Américain de long en large durant son enfance et pose ses valises à la Paz (Bolivie) et à Mexico (Mexique), deux lieux qui resteront à jamais gravés dans son esprit. Alors qu’il n’est âgé que de 5 ans, Emmanuel est fortement incité par ses proches à débuter son éveil infantile par l’apprentissage d’un instrument, en l’occurrence celui du piano. Au bout de seulement quelques années de pratique, il finit par arrêter ledit instrument, pas très emballé par l’idée d’avoir été contraint et forcé de faire de la musique aussi tôt. Il finira également par quitter sa terre d’accueil Mexicaine et le lycée Franco-Mexicain où il étudiait (qui, pour la petite histoire, avait accueilli dans ses rangs la timbrée Arielle Dombasle), pour rejoindre la vie bien plus tortueuse et tumultueuse de la capitale Parisienne.
À la fin de ses années lycée, Emmanuel est gagné par une sensation étrange. Il ressent comme un manque et une nostalgie pour cette Bolivie rayonnante qui l’avait vu grandir et qu’il avait quittée un peu trop prématurément. C’est à ce moment que lui apparaît l’évidence : la composition et la musique s’avèrent être des éléments indispensables, voire vitaux, à sa vie. Elles seront les remèdes et les exutoires de ses maux et elles lui permettront de toucher du bout des doigts les émotions et les exaltations caressées durant sa jeunesse. Emmanuel décide alors de se remettre vraiment à la musique pour retrouver ce qu’il n’avait plus autour de lui. Il se lancera ensuite dans deux projets de groupes, l’un orienté folk et l’autre orienté métal, qui lui permettront de réaliser plus de 400 dates dans le monde entier en l’espace d’une dizaine d’années.
En plus de l’univers du métal et du folk qu’il côtoie au quotidien, Emmanuel s’imprègne de ceux de la musique classique, du post rock de Godspeed You Black Emperor et de Silver Mount Zion, mais surtout de celui de la musique de ses origines, en écoutant notamment les chanteurs Latino-Américains Mercedes Sosa, Facundo Cabral ou encore Argentino Luna. Cette riche culture musicale engrangée permettra au Parisien d’agrandir son champ d’horizon et de s’ouvrir à de nouvelles perspectives d’avenir.
En 2015, Emmanuel est habité par l’intense besoin de se lancer dans un dessein tout neuf, bien différent de ceux qu’il menait jusque-là avec ses deux groupes. L’idée prend ainsi la forme d’un projet solo d’électro-pop, intitulé « Lake Keepers », dans lequel les frontières et les limites créatives ne seraient fixées que par lui seul. Pour le nourrir, Lake Keepers commence à composer tous les jours, chez lui, à l’aide de ses machines, de ses instruments acoustiques classiques tels que la guitare et le piano, mais aussi en utilisant quelques pièces beaucoup plus rares comme le charango, qu’il avait ramené dans ses valises après l’une de ses excursions en Amérique du sud. Ces expérimentations donneront naissance à différents morceaux d’exception comme Woods, Lonely Night, Achéron, Waves et Fathers, qui se dessinent aujourd’hui à nous comme de fabuleux dépaysements auditifs, aussi poétiques et sinueux que les méandres de la cordillère des Andes.
Si le projet Lake Keepers n’en est encore qu’à ses balbutiements, la prochaine étape qui trotte dans la tête de son fondateur est la création d’une tournée où le live viendrait sublimer cette musique déjà si onirique. Au vu du professionnalisme et du talent d’Emmanuel, on se dit que ce gardien du lac à de beaux jours devant lui. Nous viendrons nous aventurer sur ses eaux, avec un plaisir non dissimulé, si ses prochaines vagues sont aussi jouissives que celles produites jusqu’ici. Bonne écoute à toutes et à tous.
Pays : France.
Style musical : Electro, Electro-Pop.
Nom(s) : Emmanuel J.
L’info en plus : Le nom de scène « Lake Keepers », qui signifie « Gardiens du lac », vient d’un poème écrit par un ami d’Emmanuel. C’est en lisant la phrase « Don’t give up, lake keepers, we will swim again… » qu’il comprit que ce nom correspondait parfaitement à ce qu’il essayait de transmettre à travers ce projet musical.
Site web : ici
Maison de disque : /.
Publié par : Guillaume, Catégorie(s) : Nos morceaux, Pour s'évader
Graphiste et illustrateur dans une agence de communication le jour, administrateur et rédacteur web la nuit, Guillaume est le fondateur du site Amnusique.
Sa plus grande fierté ? Il est Carolomacérien. Sa plus grande honte ? Il a possédé (et écouté) l’album de K-Maro durant son adolescence. L’artiste le plus présent de sa playlist ? Très certainement Parov Stelar.