Entretien #17 – Clément Bazin
Aujourd’hui, Amnusique vous propose de découvrir son 17ème entretien, réalisé, cette fois-ci, avec Clément Bazin, un artiste de musique électronique et joueur de steel-drum, récemment signé sur le label Nowadays Records, qui compte également dans ses rangs les talentueux Fakear, La Fine Equipe ou encore Douchka. Après avoir arpenté les quatre coins du globe pendant près de trois ans en tant qu’instrumentiste de Woodkid, le Parisien est revenu le 10 juin dernier avec un troisième EP solo, de sept pistes, intitulé « Return To Forever ». Le jour de la sortie de ce tout nouvel opus était l’occasion idéale pour faire connaissance avec Clément et lui poser quelques questions sur son parcours, son instrument atypique et sur son actualité immédiate. Bonne lecture à toutes et à tous.
Amnusique :
Bonjour Clément, merci de nous accorder un peu de ton temps ! On commence avec la question un peu chiante… La présentation classique… Ton nom, ton prénom, ta pointure et tout ce qui est susceptible de nous intéresser !
Clément Bazin :
(rires) ! Je m’appelle Clément Bazin, c’est mon vrai nom que j’utilise sur scène et pour mes sorties ! Je fais de la musique depuis que j’ai 10-12 à peu près. J’ai commencé en jouant uniquement du steel-drum, un instrument que vous avez pu entendre dans « Return To Forever », sur des morceaux que j’avais sortis avant, et que j’ai toujours sur scène avec moi. J’en ai joué aussi dans des orchestres et dans des groupes. Puis, j’ai ensuite encadré des orchestres, j’ai arrangé, composé, mais vraiment uniquement autour de cet instrument… En définitive j’ai un plus gros passé d’instrumentiste et de musicien conventionnel que de producteur de musique électronique. Ça fait seulement 6-7 ans que je me suis mis à faire de la musique plus électronique, avec un ordinateur, mais, je suis tombé à fond dedans. J’ai sorti deux EP avant celui qui sort aujourd’hui (ndlr : l’interview a été réalisée le 10/06/16) sur Nowadays. Et, pour finir, en plus de mon projet solo, j’ai un autre projet, intitulé « Hijacked », que j’ai monté avec une chanteuse qui s’appelle Jésabel.
Amnusique :
On sait que tu joues du steel-drum, un instrument venant de Trinité-et-Tobago, depuis que tu es adolescent. Tu peux nous dire comment a réagi ton entourage quand tu leur as dit que tu voulais jouer de cet instrument plutôt que de la flute à bec ou de la guitare électrique ?
« À un moment, je me suis dit que je ne pouvais pas faire autre chose que de la musique. Là, ça a coincé un peu plus pour mes parents, mais, ils m’ont toujours soutenu… »
Clément Bazin :
Ah (rires) ! Ils étaient contents ! J’étais minot à l’époque et c’est ma mère qui m’a amené avec un pote à une journée porte-ouvertes d’une école de musique de quartier. Il se trouve qu’il y avait une classe de steel-drume qui s’ouvrait ! C’était une association qui s’occupait de ça je crois. Donc, ma mère était bien contente que je trouve une occupation artistique dans laquelle je pouvais m’épanouir. J’ai commencé à apprendre de cet instrument, ça a duré… sauf que, finalement, je ne l’ai jamais lâché ! J’ai continué jusqu’au collège, puis au lycée, et, à un moment, je me suis dit que je ne pouvais pas faire autre chose que de la musique. Là, ça a coincé un peu plus pour mes parents, mais, ils m’ont toujours soutenu… D’autant plus que mon père a été batteur pendant des années dans des groupes. J’ai quelques musiciens dans ma famille, pas énormément, mais, suffisamment pour qu’ils acceptent le truc et que je ne sois pas le paria de la famille (rires). Après, c’est sûr que c’est un instrument assez original. C’est plutôt méconnu. Mais pour tout te dire, même mes parents et mon frère en ont joué pendant un moment ! Ils ont donc toujours été plutôt cools à ce sujet.
Amnusique :
Et l’idée d’associer cet instrument à de la musique électro, c’est venu naturellement pour toi ?
Clément Bazin :
C’est venu assez naturellement, oui. Enfin, au début, quand j’ai commencé à faire de la musique électronique, je ne l’avais pas du tout mis dedans. J’avais fait pas mal de morceaux et amorcé quelques petits projets à droite et à gauche, mais, je ne mettais jamais de steel-drum. C’est mon ancien label, With Us Records, qui m’a très vite dit « mais, mec, tu fais ça depuis que tu es tout petit, il faut absolument que tu le mêles à ça ! ». Et, finalement, ça s’est fait naturellement de mêler les deux. Moi, ce que je veux faire, ce que j’aime faire et ce que je faisais déjà quand je jouais de cet instrument, c’était de le sortir de son contexte. Le réinsérer dans d’autres choses qui ne sont pas dans nos habitudes. C’est une famille d’instruments, très riche, au même titre que celle des cordes, des bois ou des cuivres (il y a la soprano jusqu’à la basse), et qu’on a tendance à confiner à un style de musique, à une scène ou à un imaginaire très exotique « le petit paquebot, les gens qui boivent un punch avec le mec qui joue de la musique avec sa petite couronne de fleurs ». Certes, il y a eu de ça, mais, en réalité, c’est un instrument hyper moderne et hyper original qui se joue en orchestre. Mais, ça, on ne l’entend pas souvent. La musique orchestrale de steel-band c’est vraiment quelque chose que j’adore et que je veux pousser. Pour lui donner une autre couleur et une autre forme. Maintenant, je ne veux pas non plus en mettre partout, mais, ce sera toujours un peu présent.
Amnusique :
D’ailleurs, tu n’es pas le seul à en jouer ?
« On en a quand même beaucoup entendu dans les morceaux de ces dernières années. Il y a des producteurs qui ont dû tomber sur le plugin steel-drum… »
Clément Bazin :
Je ne connais pas grand monde qui en joue vraiment, mais, on en a quand même beaucoup entendu dans les morceaux de ces dernières années. Il y a des producteurs qui ont dû tomber sur le plugin steel-drum (rires). Un mec comme Jamie XX par exemple, il en a mis dans ses productions depuis un petit moment déjà, mais, il n’en joue pas. C’est souvent un son de synthé. Il y a Mura Masa aussi, qui a explosé l’année dernière, qui l’utilise dans un de ses morceaux qui a été playlisté un peu partout. On ré-entend donc un peu ce son, mais, moi, ce qui me tient à cœur c’est de le jouer en live. Le but n’est pas juste d’utiliser le son pour utiliser le son.
Amnusique :
Tu évoques souvent le fait que c’est l’effet d’orchestre qui t’as séduit dans le steel-drum. Est-ce que tu te vois, d’ici quelques années, te faire accompagner sur scène avec d’autres mecs qui en jouent ou bien tes morceaux ne sont pas adaptés pour ce genre de concept live band ?
Clément Bazin :
J’adorerais ! Pas un concert uniquement avec du steel-drum, mais, par contre, j’aimerais beaucoup en avoir plusieurs sur scène, ça, c’est clair. En avoir plus ! J’ai grandi là-dedans, dans les steel-band, dans les orchestres. C’est un son qui est hyper riche et trop méconnu. Et puis, les orchestres, si tu as l’occasion d’en voir un jour, vont jusqu’à 100 musiciens. C’est une espèce d’énorme philharmonique avec un son incroyable.
Amnusique :
Après deux premiers EP sortis en 2012 (Inner Voices) et 2013 (Night Things), tu reviens avec un nouvel opus « Return To Forever ». Selon toi, est-ce que ce nouvel EP est vraiment différent des deux précédents ? Si tu devais le définir en quelques mots ?
« J’ai voulu faire des morceaux plus solaires, plus ouverts et plus dansants. »
Clément Bazin :
J’ai essayé de faire quelque chose de différent en tout cas. À mon sens, Night Things était beaucoup plus confiné, beaucoup plus nocturne. C’était voulu. Il était construit autour de la nuit, de quand tu te balades dans la rue, quand tu rentres bourré, que tu te lèves au petit matin et qu’il n’y a pas un bruit… Et pour celui-là, j’ai voulu, dès le début, faire une sorte de suite tout en sortant de cet esprit nocturne. J’ai voulu faire des morceaux plus solaires, plus ouverts et plus dansants. Il y aussi certainement une part d’inconscient dans laquelle, j’imagine, on retrouve une petite touche ou une patte qui le connecte avec ce que j’ai fait avant.
Amnusique :
Ce sont des morceaux que tu jouais déjà en live ou tu vas commencer à les incorporer seulement maintenant ?
Clément Bazin :
Pas tous, j’en avais joué seulement quelques-uns du nouvel EP. À partir de cet été je vais tout jouer, plus quelques nouveaux morceaux, un ou deux remixes et certains morceaux de l’EP d’avant je pense.
Amnusique :
À Dour par exemple ?
Clément Bazin :
Exactement ! Je vais faire un set qui mêle beaucoup de choses du nouvel EP, quelques morceaux de l’ancien et quelques trucs que je n’ai jamais encore sortis !
Amnusique :
Quand j’écoute cet opus, j’ai plein d’artistes qui me viennent en tête… J’ai du Fakear, du Kartell, du Saje, du Møme, parfois du Jabberwocky… Tu as l’impression de faire partie de cette nouvelle vague d’artistes qui te font à la fois danser et voyager à travers leurs morceaux ? On peut ajouter Superpoze, Thylacine à cette liste…
« J’ai rejoint les Nowadays et j’en suis super content parce que c’est un vrai team, un vrai crew, avec un état d’esprit, un réseau… »
Clément Bazin :
Ça me parle bien, oui ! Je suis content d’entendre ça, parce que c’est un peu la volonté de tous ceux que tu viens de citer-là, que de faire de la musique à mi-chemin entre ces deux ambiances. Ce n’est pas de la turbine pour le club que tu peux jouer à 3h du matin, ni de la musique que tu vas forcément écouter à 19h. C’est un peu un mix entre les deux. Entre faire voyager et faire danser. Se vider la tête et penser à autre chose. C’est marrant d’ailleurs, j’ai lu pas mal d’interviews de tous ces mecs-là, dont celle de Thylacine qui disait justement que ça lui plaisait bien de jouer des formats concerts, et ce, malgré le fait qu’il fasse une musique très électronique. On en avait déjà parlé ensemble, son envie à lui n’était pas de jouer tout le temps à 2h du matin, mais, parfois à 21h en mode concert. Je pense que pour Superpoze et Fakear c’est pareil. Moi, j’adore le club aussi, mais, ça me plaît de pouvoir envisager ma musique et la musique électronique de cette manière.
Amnusique :
Tu ne touches pas le même public non plus !
Clément Bazin :
Tu touches un autre public ou bien le même public, mais, à un autre moment. Ça me plaît bien aussi. Et pour ce qui est de la comparaison à la scène Française, ça fait toujours plaisir. Là, j’ai rejoint les Nowadays et j’en suis super content parce que c’est un vrai team, un vrai crew, avec un état d’esprit, un réseau et c’est vraiment cool. Ce sont des super gars. Jusque-là, je n’ai jamais été affilié à plein d’artistes. J’ai toujours fait ça, tout seul, en sous-marin, et, aujourd’hui, je suis heureux de pouvoir créer des liens et de me retrouver dans cette « scène ».
Amnusique :
Il y a pas mal de voix féminines dans tes morceaux (With You, Tangerine, Just Wanna Know…), ce sont des featurings ou des voix que tu as chopées à droite et à gauche ?
Clément Bazin :
J’ai bossé avec une chanteuse qui s’appelle Laëtitia Dana, qui est sur Paris et qui avait sorti un projet en son nom. On a enregistré à mon studio, j’avais fait des maquettes, des mélodies et on a rebossé tout ça ensemble. C’est souvent sa voix que tu entends. Après, je l’ai remanipulée, pitchée, dépitchée, retrafiquée, ce qui fait qu’elle a des textures différentes. Le morceau où tu la reconnais le plus c’est Tangerine.
Amnusique :
Et dans le dernier morceau Almost Time c’est toi qui pose ta voix ?
Clément Bazin :
Oui, c’est moi ! C’est sorti comme ça. C’est un truc que j’avais déjà fait sur une ou deux maquettes et je me suis dit « allez, vas-y, assume ». Et je l’ai mise. J’aime bien le morceau comme ça. J’avais pensé éventuellement à faire poser quelqu’un d’autre, mais, je me suis dit que finalement j’allais taper mon délire jusqu’au bout.
Amnusique :
En parallèle de cet EP, tu as également fait des remixes pour deux groupes que l’on suit depuis le début et que l’on adore : BLOW et Postaal, tu peux nous dire comment tu les as rencontrés ?
Clément Bazin :
En fait, on a le même tourneur avec les BLOW ! Ils m’ont contacté en direct et on a discuté. Mais on ne se connaît pas plus que ça. Les Postaal, je les connais mieux parce qu’on s’est pas mal croisés. Dennis, un des deux membres, est un copain du groupe The Shoes – il a d’ailleurs fait un morceau avec eux sur leur dernier album – et, moi, j’ai fait près de trois ans de tournée avec Woodkid, dont l’album a été produit par The Shoes. Donc, avec Dennis, on s’est rencontrés un paquet de fois sur des dates etc… Ils m’ont donc proposé de remixer leur morceau, on a aussi fait une captation live…
Amnusique :
Alors, justement, on a vu que vous aviez enregistré ces nouvelles versions acoustiques de Freedom et Burnin avec The Shoes et Postaal ! D’où vous est venue cette idée ?
Clément Bazin :
Ce sont eux qui avaient l’envie, pour la sortie de leur EP, de faire une vidéo live. Ils se sont dit que ce serait cool d’inviter les copains avec qui ils avaient bossé ces derniers temps. Ils ont ainsi invité Guillaume de The Shoes, avec qui ils avaient bossé sur « Give It Away » pour l’album Chemical, ils ont aussi fait appel à une chanteuse qui s’appelle Suraya, quelques personnes avec qui ils avaient bossé… Et moi, sachant que j’avais remixé leur morceau Burnin. Ils se sont dit « vas-y, on se fait un petit boys band » pour l’occasion.
Amnusique :
Et pour revenir à Woodkid, tu as tourné pendant deux ans et demi avec lui, en tant qu’instrumentiste, ça du être à la fois intense et dément, mais, si jamais il te rappelle demain et qu’il te dit « Clément, on retourne au charbon pendant deux ans, tu viens ? » tu dis oui ou tu y réfléchis à deux fois ?
« On est toujours en connexion, on s’entend bien, il y a une super équipe derrière, donc, on verra quand l’occasion d’une nouvelle tournée se représentera.… »
Clément Bazin :
(rires) ! On fait une date le 15 juillet à Montreux ! Ça fait un an/un an et demi que l’on n’en avait pas fait et à l’occasion des 50 ans du festival de Montreux, on remonte sur scène ensemble. C’est une grosse date, avec beaucoup de préparation. On est toujours en connexion, on s’entend bien, il y a une super équipe derrière, donc, on verra quand l’occasion d’une nouvelle tournée se représentera. Moi, en tout cas, ce sera avec plaisir que je me re-joindrai à eux. Il faudra aussi lui laisser le temps de travailler sur ses nouvelles musiques et que moi je pousse mon projet.
Amnusique :
En plus de ça, comme tu l’évoquais en début d’interview, tu as Hijacked, un autre groupe que tu formes avec Jésabel… Tu n’as pas peur d’être débordé par tous ces projets ?
« Je manque un peu de sommeil c’est sûr […] Ce n’est pas évident à gérer mais c’est bien de faire plein de choses. »
Clément Bazin :
Je manque un peu de sommeil c’est sûr (rires) ! Le concert avec Woodkid, même si ça demande pas mal de préparation, ça reste une date isolée, mais, c’est vrai que c’est compliqué. Avec Hijacked on a des dates cet été, j’ai mes dates en solo… Je bosse aussi avec mes steel-bands à côté, avec des orchestres qui sont installés à Paris. C’est un peu le grand écart, mais, c’est cool ! Chaque projet est bien différent. Ce n’est pas évident à gérer mais c’est bien de faire plein de choses.
Amnusique :
Si tu le veux bien, on va passer à la deuxième partie de l’entretien, avec des questions un peu plus légères, voire complètement cons !
Clément Bazin :
Ok (rires) !
Amnusique :
Tu as dit dans plusieurs interviews que tu étais un gros acheteur de singles, de maxis et d’albums. On a une tradition sur Amnusique c’est de demander aux artistes quelle est la pire daube en matière de musique que tu aies pu acheter ?
Clément Bazin :
(rires) ! Quand je disais ça, je parlais de quand j’étais petit ! Avant que je commence la musique, j’achetais toutes les sorties, chaque semaine à la FNAC. J’ai donc acheté un bon nombre de daubes (rires) ! C’était vers les années 94, 95, 96, 97… Dans les années 90, il y en a eu un sacré paquet quand même. Je ne sais pas trop quoi choisir, mais, dans l’Eurodance de ces années-là, entre Corona, Ace of Base et autres… J’en ai forcément eu quelques-uns.
Amnusique :
Au contraire, l’album avec un grand A que tu as écouté en boucle pendant des années ?
Clément Bazin :
En boucle et en boucle, Voodoo de D’Angelo. C’était mon album de chevet. J’en ai eu quelques-uns, mais alors celui-là… Il est sorti début 2000 et c’est vraiment de ma génération. Je m’y relie vachement.
Amnusique :
Parfois, sur scène, tu as une sorte de rétroviseur géant à côté de toi, c’est pour voir si t’es toujours aussi beau gosse tout au long du set ?
Clément Bazin :
Ouais, c’est pour voir la coupe derrière, le mulet (rires) ! En fait, c’est un truc que l’on avait mis en place pour les Inouïs du Printemps de Bourges et sur lequel on va encore bosser. On avait trouvé cette idée juste avant d’arriver à Bourges, où l’on avait fait quelques jours de résidence. L’idée du truc, c’est d’avoir un retour, un reflet, sachant que le steel-drum est un instrument incurvé, donc on ne voit pas bien lorsque j’en joue, et, en plus de ça c’est un instrument que le public ne connaît pas. C’est comme un pianiste, quand il est devant son piano, tu ne vois pas ce que fait le mec avec ses mains, tu ne vois pas les touches. Actuellement on est en train de se pencher là-dessus, pour en faire une vraie installation, plus grosse, qui ne ressemble pas juste à un miroir de parking, qui sert à se garer (rires).
Amnusique :
A choisir, tu préfères que l’on te dise que tu es roux ou que tes morceaux font penser à la BO de la petite sirène…?
Clément Bazin :
(rires) ! Je prends la petite sirène, Henri Salvador et tout ça ! J’y ai déjà eu le droit un paquet de fois (rires). Mais le coup du roux, j’y ai eu le droit aussi parce que, ça doit être génétique, j’ai la barbe qui part dans des teintes rousses (rires). Je dois avoir des ancêtres Écossais. C’est terrible.
Amnusique :
Il faut dire ce qui est, le steel-drum, on dirait une sorte de gros tamis de chercheur d’or ! Je vais donc te demander de nous livrer la pépite musicale dont tu te délectes régulièrement en ce moment ?
Clément Bazin :
J’ai écouté à fond le dernier Kaytranada, 99,9% ! Je ne m’en lasse pas, il est vraiment chant-mé.
Amnusique :
Tu as tourné pas mal avec Fakear et Douchka ces derniers temps. Qui est le plus sympa entre les deux ?
Clément Bazin :
(rires) ! Elles sont bien tes questions à la con (rires) ! Je vais faire la réponse hyper consensuelle ,mais c’est la vérité, ça a été vraiment une super rencontre avec Douchka, avec qui j’ai passé beaucoup de temps. On a bougé ensemble pendant toute la tournée. Je le connaissais un peu avant, mais, ça n’a fait que confirmer cette petite bromance qui se promenait entre nous. C’est une super rencontre de l’équipe Nowadays. Quant à Fakear, je ne connaissais que sa musique, je ne le connaissais pas du tout en tant que personne, mais c’est un super gars ! Il est adorable. C’était vraiment un plaisir de partager ces dates avec lui. Son public est très cool aussi.
Amnusique :
On termine par des réponses du tac au tac sur des questions que les titres de ton EP m’ont évoquées :
With you – As-tu un porte-bonheur ou un objet que tu prends toujours avec toi quand tu fais un concert ?
Clément Bazin :
Non (rires) ! Je m’étire les jambes, je me fais craquer les doigts, c’est tout !
Amnusique :
Together – Quel artiste tu rêverais de rencontrer en soirée pour lui dire « Hey, quand est-ce qu’on fait un morceau ensemble ? » ?
Clément Bazin :
Dimlite ! C’est un producteur Suisse !
Amnusique :
Tangerine – Qui veut dire mandarine… Le plus gros pépin que tu aies eu durant ta carrière ?
Clément Bazin :
Je devais me rendre dans une ville pour un concert. J’ai tapé le bon nom de la ville dans le GPS mais pas le bon département… On est donc arrivés à 14h au mauvais endroit et on a dû rouler en speed jusqu’à la bonne destination !
Amnusique :
Greenhouse – L’artiste disparu que tu aimerais replanter pour qu’il renaisse de ses cendres ?
Clément Bazin :
Oh, c’est beau ! Bob Marley ! Je planterai une petite graine pour lui (rires).
Amnusique :
Just Wanna Know – Je veux juste savoir… qui est la nana dans le miroir ? Toi maquillé ou bien ta dulcinée ?
Clément Bazin :
(rires) ! Ce n’est pas moi, la nuit, quand je me déguise ! Ce n’est pas ma nana non plus ! C’est une copine d’une fille du label. Après, la signification de cette pochette, c’est un peu le retour à l’infini, à l’état de grâce. Le reflet dans le miroir traduit un peu ça. Mais, ça peut être aussi juste un mec qui reluque une nana. Chacun se fait son interprétation, au même titre que les morceaux. Chacun se raconte son histoire.
Amnusique :
From This Day – À partir de ce jour, tu vas réussir à regarder l’EURO ou entendre l’hymne de David Guetta à longueur de journée sera trop difficile pour toi ?
Clément Bazin :
(rires) ! Je pense que je vais couper le son et faire mes propres commentaires. Nan, je ne regarde pas trop. Et David Guetta, encore moins (rires) ! Je n’ai même pas entendu ce qu’il avait fait. Je ne suis pas dans le « game télévisuel » de l’Euro (rires).
Amnusique :
Almost Time – C’est presque l’heure de la fin de l’interview, et si on te laissait le mot de la fin à la Hervé Bazin ? Tu peux nous faire une citation, une requête, un peu de pub pour toi…
Clément Bazin :
Hervé Bazin n’est pas de ma famille, contrairement à ce que j’ai fait croire à tous mes profs de Français pendant mes années d’études (rires) ! Je ne l’ai jamais rencontré et je n’ai lu aucun de ses livres. Mais, salud Hervé ! Bon, sinon, mon EP sort aujourd’hui ! Allez l’écouter, il y a de beaux vinyles qui viennent d’arriver. Checkez les dates pour venir me voir en concert cet été ! Il y a Dour en juillet, Postiv Festival à Marseille en août et d’autres dates intercalées entre les deux. Voilà, c’était le petit mot de fin promo (rires). À bientôt.
Publié par : Guillaume, Catégorie(s) : Entretiens
Graphiste et illustrateur dans une agence de communication le jour, administrateur et rédacteur web la nuit, Guillaume est le fondateur du site Amnusique.
Sa plus grande fierté ? Il est Carolomacérien. Sa plus grande honte ? Il a possédé (et écouté) l’album de K-Maro durant son adolescence. L’artiste le plus présent de sa playlist ? Très certainement Parov Stelar.